Une affreuse odeur de plastique brûlé nous a agressé en fin d'après-midi.

Enfin, plusieurs heures plus tard, quand tout le monde a su qu'il s'agissait d'un incendie dans une usine de recyclage de matériaux automobiles du côté de Lausanne, l'alerte préfectorale tombait sur les réseaux sociaux.

Un peu tard pour les enfants restés à jouer dehors à la nuit tombante, un peu tard pour les gens qui s'attardaient dans les rues...  pour ceux qui ne sont pas rentrés d'eux-mêmes parce que fortement incommodés.

On se demande bien pourquoi la sirène des pompiers n'a pas été enclenchée... Il y a pourtant un code spécial qui indique qu'il faut rester à l'intérieur, fenêtres fermées.

On sait que respirer des particules issues d'un brûlage de plastique est mauvais pour la santé.

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Conseil Municipal du 19 novembre :

Monsieur Pradelle, adjoint à la Culture, a dit qu'il ne réunissait pas  la Commission Culture parce qu'il n'avait pas de "réunionite aigue" (ça a dû faire plaisir, entre autre,  aux adjoints à l'environnement et à l'urbanisme qui font l'effort d'organiser des concertations régulières  et constructives...) Où est la démocratie si la Commission n'est pas réunie sur un sujet comme le devenir des harmonies ?

Le groupe Defi-Vert appelle tous les maires des bords du lac à faire voter par leur Conseil Municipal une motion anti-jet ski, comme nous le ferons à Thonon mercredi.

Depuis qu'elles sont installées, les lumières de la rue des Chênes (celles qui nous aveuglent tous depuis le contournement), agacent tout le monde : les écologistes parce que trop de lumière nocturne n'est pas bon pour la végétation et que ça plombe un peu les bilans carbones, les astronomes parce que le ciel est moins visible, et les contribuables que nous sommes tous, parce que cela coûte cher... (340 000 € de frais d'électricité + 160 000 € d'entretien par an).

Je fais partie de plusieurs Commissions à la mairie. Vous auriez été déçus si je n'avais pas demandé la Commission Environnement, n'est-ce pas ? L'écologie doit être partout, mais en général, les gens aiment bien voir les écolos à l'environnement, ce qui est réducteur. Bonne nouvelle pour vous, amis de la vraie nuit, c'est la commission "environnement" qui s'occupe de l'éclairage publique, et j'y suis.

Nous étudions en ce moment  un vrai projet d'extinction de certaines lumières la nuit, mais, dans un premier temps, uniquement dans les rues non habitées, et ce juste pendant quelques heures. Pas question d'éteindre la lumière à 21 h en hiver ! Non, l'extinction commencera plus tard. La rue des Chênes est concernée !

Bien sûr, j'ai d'ores et déjà demandé à ce que cette extinction en milieu de nuit soit étendue à des rues excentrées, mais il va falloir que je réussisse à convaincre les autres élus... L'idéal serait d'avoir quelques rues pilotes, dans un quartier presque rural, avec des habitants qui ont envie d'innover, pour essayer, sur quelques mois.
Mais n'ayez pas peur, il est prouvé que les voleurs ne sont pas courageux (sinon ils iraient travailler...) : ils ont très peur du noir...

Le mois dernier, nous avons, dans une minute de silence saturée de révolte et de peine, rendu hommage à l'otage français décapité en Algérie par les tarés* islamistes.

Demain, Rémi Fraisse mériterait aussi que nous respections une minute de silence pour lui. Contrairement à ce qu'a dit le président PS du Conseil Général du Tarn  (je cite) : " Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête", Rémi Fraisse n'est pas mort pour des idées. Il est mort pour que chante une rivière. Pour qu'il reste un peu de nature aux générations futures. Il n'y a rien de plus concret que l'environnement : c'est l'air, l'eau, et tout ce qui nous nourrit.

A Grenoble, Rémi aura peut-être droit à un hommage. Et à Thonon ? 

Demain, dans les "questions diverses", je demanderai aux Conseillers municipaux d'être les porteurs auprès du SERTE, le syndicat intercommunal chargé (entre autre) des "boues urbaines", d'un projet de méthanisation sur la station d'épuration. En 2007, le SERTE terminait d'importants travaux pour que nos rejets abîment moins les eaux du lac. Aujourd'hui, c'est du climat qu'il faut prendre soin pour que nous puissions continuer de vivre sur cette planète. Donc la capture du méthane n'est pas une chose anodine. Mieux, elle s'accompagne d'une production d'énergie qui peut nous faire faire des économies, voire nous faire gagner de l'argent ! Il faut biensûr d'abord une étude sur ce sujet, mais l'agence de l'eau a déjà identifiée notre STEP comme un site possible.

Le Conseil est à 20 h à la mairie ce mercredi, au premier étage. Venez tous...

* pour reprendre le mot utilisé par Emmanuelle Cosse.