Ce dossier manque de clarté pour les riverains : c'est un des opposants qui a été obligé de dessiner les différentes vues d'après les courbes de niveau présentes dans le dossier : il n'y a qu'une seule vue de la montagne "après", toute petite !
Le Crêt Sainte-Marie-Pain de Sucre a servi de carrière dès 1939, puis a été fermé en 1946 lorsqu'il a fallu avoir des autorisations. En 1975, le ministre de l'équipement répondait à votre prédécesseur que cette partie du Pain de Sucre Crêt Sainte Marie ne devait plus être utilisée comme carrière à cause de son grand intérêt paysager.
En septembre 2015, avant la signature du contrat de fortage, les riverains ont rédigé une pétition pour vous demander de renoncer à ce contrat. Mais cette pétition est tombée entre les mains d'un émissaire du carrier, qui a contacté les signataires pour les convaincre de se rallier au carrier !
Suite au contrat , nous vous avons déposé un recours amiable, et enfin une requête en annulation auprès du tribunal Administratif.
Cela concernait 40 personnes , auxquelles la requête auprès du tribunal a couté de l'argent mais aujourd'hui, je pense qu'il faudrait compter le double d'opposants déterminés maintenant qu'on voit le projet de plus près.
J'ai écrit à Mme Aurore Termoz, élue qui s'occupe de l'aménagement du territoire au département qui ne me confirme pas du tout ce que vous écrivez : la parcelle centrale du Crêt Sainte Marie, une fois dégagée, peut servir à entreposer des matériaux. Jolie vue.
J'ai aussi là un mail de la Dréal de l'Ain qui me confirme que Thonon-Agrégat reçoit une 50aine de camions par jour de Genève. Et cela ne concerne que les transports tranfrontaliers avec le canton de Genève, je ne sais pas combien de camions transitent vers le genevois Français. En commission urbanisme, le carrier m'avait pourtant dit que les granulats n'étaient destinés qu'au marché de Thonon, ou environs proches.... on a donc 10340 camions en provenance de Genève pour absorber les déchets du Céva ou de l'immobilier entre mars 2015 et septembre 2016... et le carrier nous parle de marché local ! et après on se demande pourquoi les gens des bourgs traversés par la D1005 et la route de Bons n'en peuvent plus ! Donc prétendre qu'on veut une carrière en bord de route pour moins polluer c'est se moquer du monde quand on génère autant de trajets.
Une chose est importante à dire aussi : l'enquête publique ne mentionne aucune création d'emploi, donc l'argument économique est assez faible.
Bien sûr, on conteste vivement le fait que ce soit une extension : le Pain de Sucre est séparé par la Feuillasse de la carrière actuelle, ce qui en fait finalement une nouvelle carrière et nous donne obligation de respecter le SCOT. Dans le Scot il y a une distance minimale imposée de 200 m des habitations. La partie stand de tir ne respecte pas cette distance. De plus, chose intéressante, c'est monsieur Barbaz lui-même qui, dans un article de journal, explique qu'il ne faut pas voir la partie ouest comme une extension !
Et qu'allez-vous dire aux clients de la Société Sagec, qui ont acheté des appartements avec vue sur le la colline boisée du Crêt Sainte Marie et qui , lors de leur déménagement, vont découvrir que c'est devenu une carrière ! Le contournement est enterré à cet endroit et s'entend beaucoup moins que la carrière. Cette carrière est un projet privé, c'est une enquête publique, et pas un projet d'utilité publique, il n'y a donc aucune raison de sacrifier le bien-être et le patrimoine d'une partie de la population.
Donc, en résumé j'aurais été favorable à la poursuite de l'exploitation de la partie Est, avec plusieurs condition dont l'agrandissement et le boisement immédiat du talus nord, et un engagement à ne pas ajouter de nouveau concasseur , mais là, comme tout est en un seul pack, et que je suis formellement opposée à l'extraction côté ouest, je me suis opposé catégoriquement à la délibération proposée par la mairie lors du dernier Conseil.
(A suivre)